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Lucie Bizzozero LY BS 09, ingénieure, apnéiste et fervent défenseur de la méditerranée

06 octobre 2015 Talents
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Marseillaise, j’ai grandi dans les embruns de la Méditerranée. Intéressée par la biologie dès le collège, les deux premières années à l’INSA  ne m’ont pas fait changer d’avis. J’ai donc intégré la section biosciences…


C’est dans ces mêmes années insaliennes que j’ai découvert le bonheur des croisières en voilier avec Bigboys (association de voile habitable de l’Insa Lyon) et que mon oncle m’initiait à la plongée sous-marine dans les eaux marseillaises.

La bio oui, la santé oui mais pas l’industrie pharmaceutique… Alors que faire ?
Pourquoi ne pas travailler dans ce milieu que je découvrais : le milieu marin ? Au moins, je serais sûre de vivre proche des embruns. Alors j’ai effectué mon stage de fin d’étude en biologie marine en Nouvelle-Zélande : une expérience très belle et très enrichissante. Mon projet professionnel devenait de plus en plus concret...
L’intervention, à l’INSA Lyon, du responsable de la formation d’ingénieur du génie sanitaire de l’EHESP* m’a confirmé que je voudrais poursuivre par cette formation tout comme deux de mes collègues. On appelle aussi cela la santé-environnement et pour une fois, nous étudions l’impact de l’environnement sur l’Homme. Mon projet professionnel s’éclaircissait : travailler sur le milieu marin en alliant mes connaissances de microbiologie, chimie et santé-environnement, en privilégiant l’opérationnel et le concret.

Je n’ai pas réussi tout de suite puisque ma première expérience professionnelle fût dans les Vosges, bien trop loin de la mer…. Et pourtant, j’y ai découvert, dans une piscine, ma passion actuelle : l’apnée. Heureusement car, blessée au genou, il me fallait une reconversion sportive. Pas si étonnant finalement, que cet étrange sport, pour lequel certains mécanismes physiologiques sont encore mal connus et pour lequel une partie de l’équipement est à bricoler, me passionne. L’apnée me procure aujourd’hui liberté, sérénité et bien-être. Bien sûr, cela me permet aussi d’avoir une certaine aisance pour explorer le fabuleux monde du silence.
J’ai enfin concrétisé mon projet professionnel en travaillant à l’Ifremer sur la coordination du réseau national de surveillance de contrôle microbiologique des zones de production de coquillage : une très belle expérience passionnante et motivante. Je travaille aujourd’hui comme ingénieur environnement sur les aspects sanitaires et marins au sein de Suez consulting à Aix-en-Provence. Ce poste me permet de mêler expérience terrain et gestion de projet.


Mais cela me permet surtout de continuer, à pratiquer ma passion en mer et en piscine. Ce sport me permet de prendre de bons « bols d’air » dans ma carrière d’ingénieur. Il me permet aussi de me défier puisque je pratique la compétition et ai participé, à deux reprises, au championnat de France d’apnée en piscine. Pour continuer à profiter des joies de la vie associative, comme on l’apprend si bien à l’INSA, je me suis tout naturellement investie dans le monde de l’apnée. Ce sport est jeune, nouveau et repose quasi-uniquement sur le bénévolat.
Mon défi pour demain ? Continuer à faire un métier qui m’intéresse, évoluer et pratiquer ma passion, tout en conservant ce précieux équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Et pourquoi pas une nouvelle expérience hors de la métropole, un nouveau métier, une expédition en apnée…


Quels conseils pour les futurs ingénieurs ?

Profiter des possibilités qu’offre l’INSA pour partir découvrir un bout du monde. L’expérience ne sera qu’enrichissante et vous donnera certainement des idées pour votre avenir… Et surtout, prenez le temps de suivre vos envies, en tout cas essayez de les suivre, même si elles sont timides. Que cela marche ou non, vous l’aurez fait et ne regretterez rien.

*Ecole des hautes études en santé publique




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