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Le mentorat ça t'intéresse ?
Interview réalisée par : Berhanou Gebre, Délégué Général AIL
1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Après obtention du DUT, et 7 ans de travail en tant que concepteur chez RVI, au bureau d’études moteur,
En 1997, j’ai intégré l'INSA de Lyon dans le cadre du programme DUT+3.
À la fin des études d’ingénieur, j’ai rejoint SEGULA Technologies de juillet 2000 à décembre 2024, ou
plusieures fonctions m'ont été confiées : ingénieur d’études, responsable de Business Unit, directeur général de l’agence de Lyon. En 2015, j’ai rejoint le siège, avec les responsabilités successives suivantes : directeur du recrutement, gestion de grands comptes et responsable en management opérationnel d’activités.
Après une année de réflexion et de préparation, j’ai lancé en juillet 2025 mon activité indépendante, dédiée à l’accompagnement opérationnel des équipes commerciales et managériales.
2. Pourquoi avoir choisi de t’impliquer dans AIL ?
L’INSA m’a énormément apporté, tant sur le plan académique que dans la construction de ma carrière. J’ai toujours eu l’habitude de m’engager dans la vie associative, que ce soit dans les domaines scolaire ou sportif.
Il m’a donc semblé naturel de répondre à l’appel de bénévoles pour le mentorat. Cette démarche s’inscrit pleinement dans mon style de management, orienté vers le développement des équipes et des individus.
3. Quel est ton rôle au sein de l’association ?
En tant que mentor, j’accompagne des Alumni qui sollicitent un soutien, souvent à la suite d’un changement professionnel, d’une mobilité géographique, d’une recherche d’emploi ou face à des difficultés dans leur quotidien professionnel.
Je débute chaque mentorat par un entretien de qualification afin de vérifier que les besoins exprimés correspondent bien à mes domaines de compétence. Ensuite, nous formalisons ensemble un contrat de mentorat précisant les objectifs, la fréquence des échanges, les engagements et les modalités de fin de mission.
4. Peux-tu partager une réussite ou ton meilleur souvenir ?
Je citerais l’accompagnement de Maxime, président d’une société d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), qui rencontrait des difficultés financières début 2024.
Aujourd’hui, son bilan 2024 est positif et ses perspectives pour 2025–2026 sont prometteuses. Mon accompagnement a été simple, mais son retour m’a profondément marqué : « Tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait ! »
5. À l’inverse, quel a été ton plus grand défi ?
La limite de notre action apparaît lorsque les problématiques relèvent du domaine psychologique, médical ou lorsque le mentoré ne souhaite pas réellement avancer.
Lors de deux mentorats, j’ai été confronté à des situations pour lesquelles les mentors, moi compris, n’avions pas les compétences nécessaires pour apporter une aide adaptée. Il est toujours difficile d’expliquer que, malheureusement, l’association ne peut pas intervenir dans ces cas-là.
6. Qu’est-ce que cette expérience de mentorat t’a apporté personnellement et professionnellement ?
Aider et accompagner les autres permet aussi d’avancer soi-même. On se pose des questions pour l’autre, mais également pour soi. On apprend, on vit de nouvelles situations, on se remet en question.
C’est une expérience véritablement enrichissante.
7. Si tu devais donner un seul conseil à un bénévole qui débute au sein de l’AIL, quel serait-il ?
L’AIL est une association à taille humaine, qui permet de s’ouvrir aux autres et de découvrir de nouveaux univers.
Mon conseil : soyez à l’écoute, curieux, ouverts… et acceptez autant d’aide que vous en offrez.
8. Aujourd’hui, en tant qu’Alumni, quel regard portes-tu sur l’AIL ?
Compte tenu de la taille de l’INSA, tous diplômes et tous départements confondus, il est difficile de créer un sentiment d’appartenance fort.
Je proposerais de concentrer les efforts sur quatre axes :
- Les deux premières années (FIMI), période clé pour construire le lien avec l’association.
- L’international, via des webinaires animés par des Alumni installés à l’étranger.
- Une approche par secteurs d’activité, pour renforcer les échanges et créer de véritables communautés professionnelles.
- Des leviers permettant un contact régulier entre étudiants et Alumni: pour construire une relation de confiance, il faut des rencontres répétées, idéalement cinq fois ou plus.
9. Un mot pour conclure ?
Il faut continuer à faire vivre l’AIL : c’est une richesse pour les étudiants comme pour les Alumni.
Un focus renforcé sur les deux premières années favoriserait une adhésion précoce et durable.
Enfin, toutes les communications devraient être pensées pour une lecture fluide sur smartphone, aujourd’hui support principal d’information.

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