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Le mentorat ça t'intéresse ?

28 novembre 2025 Association

Interview réalisée par : Berhanou Gebre, Délégué Général AIL

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Eponine, GI 2005, après une carrière en amélioration des processus dans l'industrie en France, puis en performance opérationnelle et gestion de projets dans le secteur des services financiers au Canada, j'ai créé une entreprise de conseils en cybersécurité et gouvernance des données en Nouvelle Zélande. 

Pourquoi avoir choisi de t’impliquer dans AIL?

Au cours de ma carrière, j'ai eu l'occasion d'accompagner d'autres professionnels dans leur développement de carrière. J'ai maintenant ma propre entreprise et je n'ai plus de collègues à soutenir de la sorte. Quand j'ai vu que l'AIL offrait ce service, je suis devenue bénévole. C'est pour moi l'occasion de redonner à la communauté qui m'a soutenue au cours de mes études et de mes premières années professionnelles.

 

Quel est ton rôle au sein de l’association ? 

Je suis mentor bénévole, nous accompagnons d'autres ingénieur(e)s qui se posent des questions au cours de leur carrière. 

 

Peux-tu partager une réussite, ton meilleur souvenir ?

Chaque rencontre est une réussite quand la personne retrouve de la clarté. Quand je sens que le brouillard, l'incertitude se dissipe, c'est très gratifiant pour moi. J'ai su poser les bonnes questions, partager les bons exemples pour accompagner la personne dans sa réflexion et l'amener à décider des prochaines étapes.

 

A L’inverse, quel a été ton plus grand défi ? 

Ayant quitté la France depuis plus de 15 ans, je ne connais plus le marché du travail ni les tendances en matière de recrutement ou d'entretien d'embauche. Il me faut bien prendre en compte le contexte culturel implicite dans les conseils que je donne. A titre d’exemple dans la manière de solliciter son réseau ou de se présenter, il y a une différence notable avec les pays anglo-saxons.

Heureusement, je peux compter sur les autres mentors pour m'appuyer sur des besoins spécifiques.

 

Qu’est-ce que cette expérience de mentorat t’a apporté à titre personnel et professionnel ? 

Échanger avec quelqu'un sur ses défis professionnels, partager mon expérience et des astuces qui m'ont servi dans le passé me donnent aussi l'occasion de réfléchir à mon propre cheminement, à ce que je fais bien (ou moins bien) en ce moment. Les questions que les mentorés me posent sur mon parcours ou mon processus de décision m'aident aussi à clarifier mon propre parcours et mes prochaines étapes. Un des principes directeurs de l'école de mon fils est "Everyone is a learner and everyone is a teacher." Nous sommes tous à la fois des apprenant(e)s et des enseignant(e)s, c'est exactement ce que je ressent dans le cadre du mentorat.

 

Si tu devais donner un seul conseil à un bénévole qui débute au sein de l’AIL, quel serait-il  ? 

Foncez !  Donner son temps, son expérience, son expertise apporte beaucoup plus qu'il n'y parait. 

 

Aujourd’hui en tant qu’Alumni, quel regard portes tu sur l’AIL ? 

Ce sens communautaire est très fort dans la culture anglo-saxonne. Le proverbe dit "seul on va plus vite mais ensemble nous allons plus loin". C'est quelque chose que je vis au quotidien. L'AIL nous rassemble pour que nous allions plus loin ensemble. C’est le lien qui me reste avec l’école du fait de mes expatriations mais je ne peux profiter des activités proposées malgrè mon éloignement.

Je suis animée par la volonté de redonner à mon tour, de partager l’esprit INSA en transmettant vers les élèves ou des diplômés comme moi. Je me suis engagée dans des activités  de parrainage, de mentorat , activités possibles depuis ma localisation actuelle en Nouvelle Zélande.

Pour information nous sommes  4 à 5000 francophones à Christchurch où je réside et environ 50000 en Nouvelle Zélande.  

 

Un mot pour conclure ? 

Peu importe votre situation actuelle ou votre parcours, vous avez forcément quelque chose à partager. Il est important que davantage de personnes rejoignent notre programme de mentorat, que ce soit en tant que mentors ou en tant que demandeurs de mentorat. Demander du mentorat n’a rien d’une faiblesse : c’est au contraire une preuve d’intelligence et une démarche qui permet à deux personnesde grandir ensemble. À l’école, on n’apprend pas suffisamment comment donner ou recevoir du feedback, ni comment collaborer efficacement en équipe. C’est pourquoi il est essentiel de développer le travail en équipe, en particulier au sein de groupes multidisciplinaires.




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